Notre Histoire
Olivier Delonca grandit près du canal du midi, à Cers, village berceau de sa famille. Et la famille jouera un grand rôle dans le goût qu’Olivier prendra pour la terre et la vigne.
Quand d’autres enfants, vont jouer au foot ou apprendre à jouer d’un instrument de musique, Olivier passe ses mercredis après-midi au milieu des vignes. Il y accompagne son père et son grand père. Il les suit pendant qu’ils “espoudassent ”, qu’ils taillent, attachent les sarments, épamprent, palissent… Il observe leurs gestes, les écoute parler de la terre, raconter les histoires du village, de la famille, des gens, de leur déboire de leur victoire, de la vie… Il s’imprègne de cette sagesse paysanne qui caractérisait nos anciens, apprend la patience, la persévérance, le gout du travail bien fait. « C’est toujours un bonheur de voir le résultat de son travail », lui dira Fernand, son grand-père paternel, et cette phrase restera ancrée en lui comme une maxime.
Il faut dire que chez les Delonca la terre, la vigne sont des histoires de famille, un héritage. Il y a dans le Languedoc, beaucoup de « maison vigneronne », la partie habitable est à l’étage tandis que le rez-de-chaussée est occupé par une cave. La maison familiale des Delonca ne fait pas exception à cette règle. Marius, l’arrière-grand-père d’Olivier déjà en son temps, pressait son raisin lui-même et vinifiait dans les foudres de la cave située sous la maison.
Même si plus tard Serge, le père d’Olivier, ne vinifie pas chez lui, il est pleinement investi au sein de la cave coopérative du village. Il en sera président de 1986 à 2013 (Marius Delonca en fut lui aussi président de 1951 à 1966).
Il n’est pas étonnant qu’au sein d’un tel terreau, Olivier ait pris le virus de la vinification ! Rapidement dès l’adolescence, il commence un cursus scolaire professionnel qui lui permet d’étudier la viticulture et l’œnologie. Si son grand père est ravi que son petit-fils reprenne le flambeau, son père lui, s’inquiète de l’avenir. Il y a déjà eu des crises viticoles et même si le travail de la vigne et du vin est un métier gratifiant, ça n’en est pas moins un métier difficile soumis aux caprices de la météo et des aléas des marchés.
Olivier tient bon et c’est finalement en 1996 qu’il s’installe à son compte avec 4,5 hectares de vignes en gobelet.
C’est alors trois générations de Delonca qui vivent simultanément de la vigne.
Fernand, Serge et Olivier travaillent de concert, ils s’entraident pour la taille, se donnent un coup de main pour les traitements, viennent en renfort les uns des autres quand il y a un ennui mécanique avec les tracteurs ou le matériel.
Mais comme son père et son grand père, avant lui, Olivier ne produit pas son vin, il livre sa récolte à la coopérative du village. Si d’un premier abord ce mode de production lui convient, le temps et les millésimes passant, il ressent une certaine déception, comme un gout d’inachevé. Il n’a pas la satisfaction de voir le résultat du travail qu’il accomplit à la vigne. Pour cela, il faudrait qu’il puisse vinifier lui-même. Peut-être pas toute sa récolte, mais tout au moins une petite partie, pour aller au bout de l’aventure. Hélas, la cave familiale n’est pas en état pour pouvoir vinifier dans de bonnes conditions. Olivier vinifiera donc ses trois premiers millésimes, dans la cave d’amis vignerons. Et c’est finalement en 2016, qu’il achète ses premières cuves en inox et qu’il vinifiera au domaine. Son objectif est de faire de petites cuvées, pour voir ce dont il est capable de faire, car « C’est toujours un bonheur de voir le résultat de ses efforts ». Fruit du travail accompli, le premier chardonnay vinifié au domaine obtiendra une médaille.
Cependant, Olivier prend conscience que mener de front les vignes, la cave, les mises en bouteilles, la commercialisation du vin… prend un temps considérable, malgré toute l’ardeur qu’il met à la tâche. Raison pour laquelle Magali Delonca, sa femme, rejoindra le domaine en prenant en charge la partie commercialisation.
Non loin de la mer méditerranée et de son influence marine, le domaine s’étend aujourd'hui sur une centaine d’hectares. Une partie des parcelles provient de la famille tandis que d’autres ont été achetées par Olivier et Magali Delonca pour accroitre la propriété.
Olivier et Magali ont aujourd’hui de nombreux projets. Et même si la conjoncture économique est difficile, il faut semer aujourd’hui pour récolter demain. Ils ne ménagent donc pas leurs efforts. Ils savent comme le disait hier Fernand le grand-père d’Olivier, que « C’est toujours un bonheur de voir le résultat de son travail ».
Quelle satisfaction de voir ses propres vins appréciés et partagés, procurer plaisir et gaieté ! Ne voilà-t-il pas que Marius, le fils d’Olivier et Magali entame des études viticoles… marchera-t-il lui aussi dans les traces de ses aïeux ? Aurait-il lui aussi attrapé le virus… Zoé, quant à elle, emboitera-telle le pas de sa mère et poursuivra-t-elle la gestion du domaine ou rejoindra-t-elle son frère à la production ? L’avenir nous le dira.
En tout cas la sixième génération de Delonca vignerons est en marche !